Roland Barthes, sémiologue et essayiste, n’a eu de cesse de dénoncer le pouvoir de tout langage institué. Passionné de musique (il était pianiste, et a pris quelques leçons de chant avec Charles Panzera), il a écrit quelques pages qui donnent un éclairage passionnant sur l’art du chant. Commençons par la distinction qu’il introduite entre « articulation » et « prononciation ».
Plus loin, il évoque les enjeux du langage dans le chant:
Enfin, il exprime avec force une idée que je tente de transmettre à mes élèves depuis longtemps, sans la verbaliser aussi finement: ce qui nous émeut tant dans la vois chantée, c’est le passage d’une matière sonore, le texte, par le truchement du corps du chanteur, et cette simple combinaison suffit à notre plaisir, sanss’encombrer du vernis de « l’interprétation ».
Tous ces extraits figurent dans L’obvie et l’obtus publié chez Points dans la collection Essais.
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